MISTRAL
Ce soir les pâles réverbères
Assistent la nature en colère
Le vent gémit comme un damné
En folie et le poil hérissé
Les bêtes hurlent et s’appellent
C’est le sabbat des arbres morts
Les troncs agités de frissons penchent
Les pieds rivés au sol
Ils secouent leurs maigres branches
Et se disloquent en sarabande folle
A grands coups de rafales
Le Mistral orchestre et tord
Les ramures qui craquent toutes
Piétinées, arrachées les plantes râlent
Inquiets, les humains calfeutrés, écoutent.