camargue
Camargue, ma mère, mon amie,
Ton odeur de maris plane sur l’étang
Et s’enroule aux roseaux,
Pensifs, ils penchent leurs têtes frêles,
Et dans l’eau, contemplent leur reflets, alanguis.
Le vieux ponton baigne et se mire, lui aussi.
Pêcheurs et barques somnolent
Sa sarcelle suspend son cri…
Au couchant, la basque vert, rosit,
Son visage frissonne, la bise salée fraîchit.
Les gardians à cheval par instants, crient
En piquant les taureaux noirs, réticents,
Dans un bruit qui déchire leurs ailes
Les flamands roses d’envolent
Leurs plaintes aigues crèvent le ciel palissant.
Les photos proviennent de photos en camargue.